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Corse-Matin 19/04 :
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"La Ligue ne se borne pas à prendre en charge la portion de justice inscrite dans la loi ; elle veut inscrire dans la loi la totalité de la justice." Victor BASCH au Congrès de 1929. Il a été président de la LDH de 1926 à 1944. Il fut assassiné avec sa femme Ilona par la milice française le 10 janvier 1944.
jeudi 19 avril 2018
mercredi 18 avril 2018
Comité de solidarité avec la Catalogne - Cumitatu di sulidarità cù à Catalunya : présentation du Manifeste de la solidarité avec la Catalogne en conférence de presse
Manifeste de la solidarité avec la Catalogne
Pour adhérer au manifeste écrire à sulidaritacatalunya@gmail.com
Pour adhérer au manifeste écrire à sulidaritacatalunya@gmail.com
Pour tous les peuples, la démocratie demeure une
conquête précieuse et fragile. Elle est sans cesse mise à l’épreuve et exige de
la même façon la vigilance des citoyens.
Aujourd’hui, les évènements qui se déroulent en
Catalogne nous inspirent la plus vive inquiétude.
Arrestations et incarcérations de responsables
associatifs et politiques ; violences policières contre des manifestants
dignes et pacifiques ; mesures répressives contre des fonctionnaires, des
députés, des maires, des médias, des entreprises ; mise sous tutelle
étatique d’une institution régionale, coupure du réseau Internet et d’autres
réseaux de télécommunication : au nom de la défense et de la restauration
de l’ordre constitutionnel, le gouvernement espagnol avec l’appui de l’appareil
judiciaire , multiplie les violations de l’Etat de droit.
Les droits civiques et politiques sont
particulièrement atteints : la liberté de parole et de réunion pacifique,
le droit à l’information, celui de manifester librement et pacifiquement. Nous
refusons cette dérive répressive.
Nous en appelons à l’Union Européenne. Celle-ci ne
peut fermer les yeux sur la violation de l’Etat de droit en Espagne au prétexte
d’une affaire intérieure à ce pays. Ce serait abdiquer des droits et des
libertés fondamentales garantis par la Convention Européenne des Droits de
l’Homme, par la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme et par les
articles 2 et 6 du Traité de Lisbonne qui est la loi fondamentale de l’UE.
Des juges en Europe refusent cette répression
politique. Ils n’appliquent pas le mandat d’arrêt européen. Ils s’opposent à
l’extradition de dirigeants catalans poursuivis par Madrid et réfugiés dans
leur pays. Des comités de solidarité avec la Catalogne s’organisent également
partout en France et en Europe. Ils interpellent les gouvernements et l’UE. Ils
font un travail d’information pour mobiliser les opinions européennes. Ils
rappellent que le débat sur l’indépendance appartient aux Catalans. Ce qui les
mobilise, c’est la démocratie. Le Comité que nous avons créé en Corse s’inscrit
pleinement dans cette démarche.
Pour tous les peuples, la démocratie demeure une
conquête précieuse et fragile. En Espagne, elle a fini par s’installer après la
mort d’un dictateur dans son lit. Mais malgré une structuration globalement
démocratique de l’Etat espagnol, ce pays ne connaît toujours pas un début de
règlement de son passé franquiste. C’est ainsi que l’on est encore à la
recherche de 130 000 corps, disparus de la guerre civile, et que les
familles des victimes demandent toujours justice.
De toute évidence, un régime qui emprisonne ses
adversaires politiques ne peut prétendre défendre les libertés publiques et
œuvrer dans le sens de la démocratie. Les événements récents de Catalogne
exigent la plus grande vigilance des citoyens. L’UE ne peut, par cécité, se
faire complice de cette régression démocratique dans un de ses pays membres.
Convaincus qu’il revient aux citoyens de rappeler
que la démocratie et les droits de l’homme sont constitutifs du projet
européen, nous, signataires, affirmons notre solidarité avec la Catalogne.
Nous n’acceptons pas que Madrid obère le processus
démocratique par la mise hors-jeu de ses adversaires.
Nous demandons la remise en liberté sans attendre
des personnes détenues et l’arrêt des poursuites judiciaires engagées pour tous
les dirigeants catalans concernés.
Nous demandons le respect des résultats du vote
intervenu en Catalogne le 21 décembre 2017 et la mise en place d’un
gouvernement autonome conforme à la majorité des urnes.
Nous en appelons à un retour, au plus vite, de
toutes les garanties démocratiques qui fondent l’Etat de droit afin que soit
organisé un référendum permettant au peuple catalan de décider de l’avenir de
la Catalogne.
Ajaccio, 18 avril 2018
sulidaritacatalunya@gmail.com
Sulidarità Corsica-Catalunya :
mardi 10 avril 2018
"Construire des temps d’avenir en Corse" - Tribune d'André PACCOU publiée dans Hommes & Libertés de mars
Pour un projet de transformation démocratique et sociale en Corse.
En obtenant la majorité absolue à
l’élection territoriale de décembre dernier - 56,5% des suffrages exprimés -
les nationalistes confirment leurs résultats à l‘élection municipale de mars
2014, avec la conquête de plusieurs dizaines de municipalités dont la ville de
Bastia, ainsi que leur première victoire à la territoriale de 2015 et leurs
résultats à la législative de juin 2017 avec l’élection de trois députés sur
quatre.
2014-2017 :
un tournant historique
Certains
relativisent cette nouvelle progression en arguant d’un taux d’abstention élevé
au second tour de l’élection territoriale, 47,4%. Mais contestent-ils la
légitimité de la majorité présidentielle à l’Assemblée nationale, issue d’un
scrutin marqué au second tour par une abstention nationale supérieure de dix
points à celle observée au second tour de l’élection corse.
La
période 2014-2017 constitue un tournant dans l’histoire contemporaine de la
Corse. Elle assoit l’implantation électorale des nationalistes et confirme le
déclin des clans qui structuraient la scène politique insulaire depuis
plusieurs décennies. A gauche, le clan Zuccarelli battu à Bastia lors de la
municipale de 2014 par la liste de Gilles Simeoni et le clan Giacobbi
désormais absent de l’Assemblée nationale et de l’Assemblée de Corse. A droite,
le clan de Rocca de Serra défait à l’élection cantonale de 2011 dans son fief
historique de Porto-Vecchio par le nationaliste Jean-Christophe Angelini. A
nouveau battu lors de la législative de 2017 par un nationaliste, Paul-André
Colombani.
Enfin
félicitons-nous de l’échec de l’extrême-droite lors de cette dernière
territoriale. Quelle que soit sa version, jacobine avec le FN, ou se
revendiquant du peuple corse et particulièrement impliquée dans les récentes
agitations racistes et xénophobes, l’extrême- droite ne sera plus représentée à
l’Assemblée de Corse.
Le
cercle vertueux de la démocratie
En
annonçant la fin des attentats en juin 2014, le FLNC a contribué à cette
évolution. Mais il ne faudrait pas pour autant sous-estimer l’engagement
nationaliste dans le combat démocratique bien avant cette annonce. Durant ces cinquante dernières années, les
nationalistes ont participé régulièrement à des élections. Ils se sont fortement
investis dans le mouvement civique et social.
Au
sortir des décolonisations, le nationalisme inspire les jeunes générations. Il se
déploie dans tous les domaines. Sa dénonciation du clanisme et de ses
perversions rappelle que le droit de vote et d’être élu demeure une conquête
des citoyens. Son implication dans le riacquistu (1) ou pour la
réouverture d’une université en Corse porte l’espoir d’une identité ouverte,
fondée sur un nouveau droit linguistique, le développement culturel et le droit
à l’éducation. Sa contribution aux luttes sociales, avec le syndicat des
travailleurs corses devenu le premier syndicat de salariés dans l’île,
accompagne l’émergence d’un salariat urbain… Au fil du temps, le nationalisme
étend progressivement son hégémonie politique et culturelle sur la société
corse. Ne pas prendre en compte cette influence sur le développement
démocratique à l’œuvre depuis les années 1970, c’est ne pas voir un des
fondements de la question corse : l’affirmation progressive d’une nouvelle
société politique.
La
fabrication d’un nouvel imaginaire politique
En effet
depuis la fin des années 60, un renouveau démocratique travaille la société
corse. De même, une succession d’évènements de nature diverse s’entremêlent ;
d’une part des attentats mais aussi des assassinats, d’autre part des
manifestations de rue, des actions devant la justice, des grèves, des débats
publics... Hors de l’île, la représentation d’une société chaotique, désordonnée,
violente domine, conséquence selon un rapport parlementaire établi au lendemain
de l’assassinat du préfet Erignac, de « l’attitude ambigüe que les Corses
observent à l’égard du droit et, plus généralement, à l’égard des règles
d’organisation d’une société démocratique moderne. » (2) On sait ce
qu’il adviendra de cette caricature et de la restauration de l’état de droit
préconisée dans ce rapport puis confiée à un préfet, Bernard Bonnet, visant par
tous les moyens à déstabiliser la société corse pour mieux la soumettre au
droit exclusif de l’Etat.
Durant
cette période, un demi-siècle, la société politique corse qui émerge n’est pas
prisonnière des agitations. Elle s’émancipe. Elle se réapproprie une histoire
plus lointaine. Elle met en scène les révolutions démocratiques corses du
dix-huitième siècle, la Constitution de Pascal Paoli, la conquête française… La
citation de Jean-Jacques Rousseau « J’ai le sentiment qu’un jour, cette
petite île étonnera l’Europe » devient une référence (3). Dans
les consciences, un nouveau temps historique se déploie. Une continuité
s’établit entre le temps présent, celui d’un bouillonnement démocratique, et
une histoire plus lointaine. La certitude de partager un destin commun dans la
longue durée devient une conviction partagée au-delà du nationalisme : « La
Corse fabrique des Corses ».
Pendant un temps, la gauche comprend ces
évolutions. Le 12 avril 1989, devant l’Assemblée nationale, Michel Rocard,
premier ministre, déclare : « Votre question me permet d'exprimer aujourd'hui
mon sentiment profond… sur ce que l'on a appelé ici ou là le problème corse… Le
mal… vient de loin. Il est donc nécessaire de rappeler les raisons de la
situation actuelle. La France a acheté les droits de suzeraineté sur la Corse à
la République de Gênes, mais il a fallu une guerre pour les traduire dans les
faits. ». Et d’ajouter : « Pendant que nous construisions, sous
la Ill e République, notre démocratie locale, nos conseils généraux, nos
libertés communales, la Corse était sous gouvernement militaire. » (4).
Le 2 mai 1990, l’article 1er du projet de loi du ministre de
l’intérieur Pierre Joxe reconnaît « le peuple corse, composante du peuple
français » (5). Le Conseil constitutionnel (6)
censurera cette formule symbolique.
Mais peu importe cette décision face à
« un peuple...qui malgré les incertitudes et les doutes, s’invente dans de
nouvelles conditions de lutte auxquelles un art nécessairement politique doit
contribuer » (7). Trente années ont passé. Le peuple corse
demeure un projet de société.
Il
faut savoir raison garder
Aujourd’hui,
la situation corse lorsqu’elle est perçue comme un syndrome catalan désoriente
bien des esprits. Les amalgames l’emportent alors sur la capacité à distinguer
des situations différentes. La capacité à agir sur le réel est aussi atteinte.
Pour la Corse, l’Etat va-t-il se laisser gagner par cette mauvaise
fièvre ?
Certains
tenants de l’ordre établi tirent en arrière en s’appuyant sur quelques relais
politiques locaux afin de diviser pour mieux régner. A la veille des élections
territoriales, ils procèdent au transfert autoritaire d’une compétence sur le
logement social à la Communauté de communes du pays ajaccien au détriment de la
Collectivité de Corse. Le clanisme est sur le déclin mais les candidatures à un
néo-clanisme ne manquent pas. Les mêmes veulent maintenir une tutelle de l’Etat
sur la Corse : le décret instaurant une Chambre des territoires de Corse
dans le cadre de la création de la Collectivité unique ne prend en compte aucun
des avis émis par l’Assemblée de Corse même lorsqu’il s’agit simplement
d’améliorer la parité hommes femmes au sein de cette institution. Ce sont
toujours les mêmes qui parient sur un échec de la majorité nationaliste dans la
mise en œuvre de la nouvelle collectivité unique.
Dans le
même temps, l’Etat annonce une possible inscription de la Corse dans la
Constitution et un droit de différenciation dans l’application de la loi pour
toutes les régions, semblant hésiter entre une reconnaissance de la singularité
corse au plus haut niveau de la loi et une banalisation de la question corse,
une région comme les autres. Il rappelle systématiquement des lignes rouges à
ne pas dépasser.
« Gouverner,
c’est prévoir » dit-on. Que ceux qui ont en responsabilité la conduite de
l’Etat fassent leur cette devise. Ou bien ils considèrent la Corse comme une
ligne Maginot et les Corses comme des ennemis intérieurs. Ou bien ils entendent
les aspirations des Corses à plus de droit, plus de responsabilité et davantage
de maîtrise de leur destin.
Construire
des temps d’avenir
L’Etat
peut changer rapidement de trajectoire. En contribuant à l’apaisement par la
simple application de la loi en matière de liberté conditionnelle, de fin de
peine de sûreté et de transfèrement en Corse pour tous les prisonniers
politiques. En décidant d’engager un dialogue sans tabou avec l’Assemblée de
Corse. Dès lors, chaque partie devra avoir en conscience sa part de
responsabilité dans le devenir de ce dialogue. Répondre à la fois à un
impératif démocratique - à terme, renoncer à la clandestinité et en finir
avec la répression politique et l’antiterrorisme. Répondre également à un
impératif de solidarité - rétablir
au plus vite une situation sociale normale, l’accès aux droits pour des
dizaines de milliers de personnes victimes de la précarité voire de la grande
pauvreté pour un Corse sur cinq.
Nous
vivons dans un monde mondialisé et interdépendant. Et dans ce monde-là,
l’émergence de nouveaux espaces politiques infra et supra-étatiques ainsi que
la constitution de firmes transnationales réduisent la vision d’un Etat seul
souverain dans son palais à un mirage. Doit-on pour autant constater les
migrations dangereuses pour les victimes de la guerre et de la misère, le
saccage de notre environnement, le recul de la diversité culturelle et
linguistique comme autant de fatalités ? Ce serait ignorer les résistances
et les transformations à l’œuvre. Ce serait abdiquer toute citoyenneté et
démissionner de nos responsabilités envers les générations futures. Le débat
sur la Corse relève de cette dimension.
La Corse est à un tournant historique, écrivons-nous plus haut. La
question de la société politique corse, à la fois la citoyenneté en Corse et
celle son déploiement institutionnel, doit être abordée clairement. Dans notre
monde, poser la question d’une responsabilité partagée avec l’Etat, c’est
vouloir répondre à la nécessité de nouvelles régulations démocratiques au
niveau local. En ce sens, un pouvoir législatif peut être attribué à la
Collectivité unique en relation par exemple, avec les compétences d’aménagement
et de développement de l’institution.
Si ce pouvoir est attribué à l’Assemblée de Corse, alors il
faudra en tirer toutes les conséquences en terme de citoyenneté, et donner le
droit de vote et d’être élu à celles et ceux qui sont installé-e-s durablement
dans l’île, quel que soit leur lieu de naissance ou leur lignage.
Mais
l’impératif démocratique est indissociable de l’impératif de solidarité. Ici
comme ailleurs, l’abstention s’explique principalement par le désengagement de
citoyens victimes de la raison économique. La Collectivité de Corse peut être
mise au service d’un projet de transformation démocratique et sociale. La
citoyenneté sociale n’aura d’existence que si elle se traduit par une
participation effective de tous les citoyens à la définition, au suivi et à
l’évaluation des politiques publiques mises en œuvre par cette Collectivité.
Dans le prolongement du développement démocratique à l’œuvre depuis cinquante
ans, il s’agit d’organiser l’agora du XXIe siècle, « l’agir
ensemble » qui permettra de réinventer le rôle des institutions de la
République afin de mieux lutter contre les inégalités et de promouvoir la
diversité culturelle et linguistique.
« Lorsqu’on veut changer les choses et
innover dans une république, c’est moins les choses que le temps que l’on
considère » Faisons nôtre cette réflexion de La Bruyère (8).
Considérons que des temps nouveaux, des temps d’avenir sont plus que jamais à
l’ordre du jour. Mais dans
l’immédiat, il revient au gouvernement de répondre à la main qui lui est
tendue.
(1)
En français, la « réacquisition ».
Important mouvement social de réappropriation de la culture et de la langue
corse (création de chants et de groupes polyphoniques, de pièces et de troupes
de théâtre, multiplication de publications, universités d’été pour la
réouverture de l’université de Corse…)
(2) « Corse, l’indispensable sursaut » (rapport fait
sur l’utilisation des fonds publics et la gestion des services publics en Corse
adopté par l’Assemblée nationale le 2/9/2018)
(3) « Le contrat social » de Jean-Jacques Rousseau
(4) Journal officiel de la République française – débats
parlementaires – Assemblée nationale (Année 1989. N° 7A.N. (C.R.) – Jeudi 13
avril 1989)
(5) Projet de loi portant statut de la collectivité
territoriale de Corse.
(7) « L'image-temps » de Gilles Deleuze (Extrait repris dans
l'introduction du « Manifeste pour les produits de haute nécessité » d’Ernest
Breleur, Patrick Chamoiseau, Serge Domi, Gérard Delver, Edouard Glissant,
Guillaume Pigeard de Guibert, Olivier Portecop, Olivier Pulvar, Jean Caide
William)
samedi 7 avril 2018
Constitution du Comité corse de solidarité avec la Catalogne - Cumitatu corsu di sulidarità cù a Catalogna
Corte le jeudi 5 avril,
Une
cinquantaine de personnes ont répondu à l’appel de François ALFONSI
(ancien député européen), Marie-Pascale CASTELLI (enseignante à l'Université de
Corse), MINICALE, André PACCOU (délégué de Corse de la ligue des droits de
l’homme), François TORTOS.
Les
échanges ont porté sur la gravité des atteintes aux droits de l’Homme et à la
démocratie en Catalogne.
L’ensemble
des participants a adhéré à une démarche de mobilisation de la société corse à
l’exemple de nombreux comités de soutien à la Catalogne qui existent en
France et en Europe.
Dans quelques jours, un manifeste sera
rendu public et ouvert à la signature du plus grand nombre.
Il s’agira d’interpeller le gouvernement
de Madrid pour que soient remis en liberté, sans plus tarder, les
militants politiques et associatifs incarcérés, dont certains depuis l’automne
2017. Il faut aussi que soit mis un terme aux poursuites judiciaires engagées
pour tous les dirigeants catalans concernés.
Démocrates et militants d’une Europe
des droits sont invités à se mobiliser pour la Catalogne dès le mardi 17 avril
à 18h30 à l’Université de Corse - Campus Mariani - Corte.
vendredi 6 avril 2018
jeudi 5 avril 2018
A GAZA, L’ARMÉE ISRAÉLIENNE TUE : L’INACTION INTERNATIONALE AUSSI !
"A Gaza, au
cours d’une manifestation pour le droit au retour qui a mobilisé plus de 30 000
personnes, seize Palestiniens ont été tués, samedi 30 mars. Selon le ministère
de la Santé de Gaza, ce sont aussi 1 400 Palestiniens qui ont été blessés, dont
758 par balles réelles.
La Ligue des droits de l’Homme condamne fermement la répression de
cette manifestation pacifique, ne menaçant en rien la sécurité d’Israël, ainsi
que l’usage par l’armée israélienne de tirs à balles réelles à l’encontre des
manifestants. Le gouvernement israélien qui en a donné l’ordre doit être
condamné sans réserve par la communauté internationale.
La liberté de manifester est un droit fondamental et l’usage de balles
réelles à l’encontre de manifestants interdit par le droit international. Mais
comment parler de droits quand il s’agit, pour les Palestiniens, d’un déni
permanent depuis des décennies ? Comment faire entendre raison dans la
spirale d’une situation coloniale qui conduit le gouvernement israélien à
ordonner ces crimes ?
Pour la LDH, aucune démocratie ne peut prétendre l’être et réprimer par les
armes les manifestations.
La situation à Gaza où vivent près de deux millions de personnes est, on le
sait, catastrophique : enfermement, chômage, pauvreté, faible accès à
l’électricité, pollution de l’eau et épuisement des nappes phréatiques. Gaza
est au bord de l’asphyxie.
Face à un défi humanitaire et politique, la LDH rappelle que s’il n’y a pas
de solution militaire à ce conflit, le statut quo n’est pas non plus tenable
pour les Palestiniens enfermés à Gaza et occupés en Cisjordanie.
La communauté internationale, en laissant se prolonger cette situation,
est, elle aussi, responsable des exactions qui se commettent en toute impunité.
Tout laisse présager une poursuite du mouvement et d’autres affrontements,
coûteux en vies humaines : il faut agir vite.
Les armes tuent. Le silence et l’inaction aussi."
lundi 2 avril 2018
Comité corse de solidarité avec la Catalogne Cumitatu corsu di sulidarità cù a Catalogna
Texte d’appel à l’initiative de François
ALFONSI (ancien député européen), Marie-Pascale CASTELLI (enseignante à l'Université de Corse), MINICALE, André
PACCOU (délégué de Corse de la ligue des droits de l’homme), François TORTOS -
lundi 02 avril 2018
Notre attachement aux libertés publiques
et à la démocratie, à la liberté d’expression et d’opinion, nous conduisent à
dire notre vive inquiétude face à la situation en Catalogne.
Les débordements policiers et les
embastillements de responsables associatifs et politiques et d’élus
indépendantistes par l’Etat espagnol constituent un préjudice considérable aux
principes démocratiques qui doivent être ceux de l’Union Européenne.
Nous n’acceptons pas que Madrid obère le
processus démocratique par la mise hors-jeu de ses adversaires politiques, avec
l’appui de l’institution judiciaire.
Nous refusons cette dérive répressive.
Nous demandons la remise en liberté
immédiate des personnes détenues et l’arrêt des poursuites judiciaires engagées
pour tous les dirigeants catalans concernés.
Nous demandons le respect des résultats du
vote intervenu en Catalogne le 21 décembre 2017 et la mise en place d’un
gouvernement autonome conforme à la majorité des urnes.
Nous en appelons à un retour, au plus
vite, de toutes les garanties démocratiques qui fondent l’Etat de droit afin
que soit organisé un référendum permettant au peuple catalan de décider de
l’avenir de la Catalogne.
Nous invitons toutes celles et ceux qui
veulent défendre la démocratie à un débat en vue de constituer un comité corse
de solidarité avec la Catalogne jeudi 5 avril 2018 de 18h30 à 21h à
l’Université de Corse – UFR de droit – Campus Mariani – Corte
Attaccati chì no semu à e
libertà pùblicche è à a dimucrazìa, cum’è à a libertà di sprissione
è d’upinione, ci tocca à dì a nostra grande inquitùdine in quant’è di a
situazione in Catalogna.
E brutalità pulizzere è l’imprigjunamentu
d’uni pochi di i capi assuciativi è pulìtichi, è d’eletti indipindentisti
catalani da u Statu spagnolu custituèghjanu un prighjudiziu tremendu contr’à i
fundamenti dimucràtichi ch’avarìanu da esse quelli di l’Unione Aurupea.
Ùn si pò accittà chì Madrid agisca cusì
contr’à un prucessu dimucràticu, calcichendu i so avvirsarii puliìtichi, cù
l’appoghju di l’istituzione ghjudiziare.
Ricusemu ssa strada gattiva di a
ripressione.
Dummandemu ch’elli sìanu mullati sùbitu
tutti quelli chì sò sempre incarciarati, è ch’elle còmpiinu sùbitu avà tutte e
prucidure ghjusdiziare contr’à i capipartiti catalani incausati.
Dummandemu ch’elli sìanu rispittati i
risultati dill’alizzioni catalane di u 21 di dicembre scorsu, è a stallazione
d’un guvernu in accordu cù a magiurità sciuta da u votu.
Lampemu una chjama par ch’elle sìanu
rimesse à u più prestu tutte e guaranzìe dimucràtiche chì fòndanu un Statu du
dirittu, è ch’ellu sìa urganizatu unu referendum par parmette à u pòpulu
catalanu di dicide di l’avvene di a Catalogna.
Invitemu tutti quelli, omi è donne, chì
vòlenu difende a dimucrazia, à un dibàttitu par custituisce un Cumitatu Corsu
di Sulidarità cù a Catalogna :
Ghjovi 5 d’Aprile 2018 in Corti
Da 6 ore è mezu à 9 ore di sera
samedi 31 mars 2018
Communiqué :
Lundi 26 mars, le directeur régional des finances aurait précisé à un secrétaire d’Etat, qu’en matière de contrôle fiscal, il ne ciblait « que les Corses, exclusivement les Corses, pas les étrangers ni les continentaux ». Lors de sa présentation du personnel, il aurait également usé de cette distinction entre Corses et non Corses. Des syndicalistes ont fait part publiquement de leur émotion. Cette affaire n’est pas une simple polémique. Si les faits étaient avérés, ils relèveraient d’une discrimination. La ligue des droits de l’homme soutient la démarche du président de l’Assemblée de Corse qui a adressé un courrier au premier ministre. A son tour, elle demande que toute la lumière soit faite sur cette affaire.
mercredi 28 mars 2018
Lettre ouverte pour une amnistie utile et nécessaire : mener le débat
Contribution au débat : lire sur Corsenetinfos "Une improbable amnistie" de Jacques RENUCCI
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